Les p'tites poules de Barbès

C'est en plein cœur de la Goutte d'or que se trouve La ferme parisienne, le dernier poulailler de Paris. Le gérant, Mohamed Belarrbie, a pris la suite de son père il y a 4 ans et dirige son petit commerce malgré les affres de la crise et l'augmentation des normes sanitaires.

Poules, pintades, coqs, cannettes... la façade colorée de « La ferme parisienne » en dit long sur ce qui se cache derrière ses vitrines. Entre photographies et autres dessins de volatiles, on peut y lire : « vente volailles – gibiers vivants », « élevage en plein air », « ouvert 7j/7 ». Et une fois le seuil franchi, ils sont là. Dans un local vitré et carrelé, une cinquantaine de gallinacés s'affairent devant les mangeoires et abreuvoirs qui bardent les murs de la pièce. Et en matière de races il n'y a que l'embarras choix : label rouge, poulets blancs, coucous de Rennes, pintades, cous nus noirs et même quelques canettes. Tous venus tout droit de Bretagne.

Un commerce en perte de vitesse

Pourtant, malgré la profusion de bêtes à plumes, le commerce ne fonctionne pas à plein régime. Et si les curieux sont nombreux à franchir les portes du poulailler, les clients, eux, se font plus rares. On est loin des années 80, époque à laquelle le père de Mohamed Belarrbie a monté cette affaire. « Ça marchait beaucoup mieux avant, explique le trentenaire, il y avait beaucoup plus de commerçants qui vendaient de la volaille vivante ». Seulement voilà, entre temps, l'interdiction de vendre des gallinacés vivants sur les marchés a sonné le glas de ce type commerce.

Ceci dit, les habitudes de consommations ont elles-aussi beaucoup changé. Selon le commerçant « les clients d'hier ne sont plus ceux d'aujourd'hui ».


 Et à cela s'ajoutent les contraintes sanitaires, de plus en plus nombreuses. Des normes auxquelles Mohamed Belarrbie a évidement dû se plier.

Carton plein pour les œufs frais

Aujourd'hui, Mohamed Belarrbie vend entre cinq et dix volailles par jour. « Celui qui part le mieux c'est le poulet blanc » confie le commerçant. En moyenne, les oiseaux restent une quinzaine de jours dans « La ferme parisienne ». En revanche, les œufs frais, eux, ne font pas long feu. A peine pondus les voilà vendus. C'est bien simple, à midi il n'en reste plus un seul !

A 30 ans, Mohamed Belarrbie est fier d'avoir repris le commerce paternel. Toutefois, l'homme ne se fait pas d'illusions. Dernier représentant d'un métier aujourd'hui disparu dans la capitale, il sait que la crise pourrait un jour avoir raison de lui et de son échoppe. « Si ça ne marche plus, eh bien je ferai autre chose, admet-il. Ça me fera mal au cœur d'abandonner le commerce familial, mais il faut bien vivre ! ». Ce temps là n'est cependant pas encore arrivé et, d'ici là, Mohamed Belarrbie compte bien perpétuer ce que son père à entamé, même si cela signifie travailler 7j/7. Comme on dit : on ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs !


BONUS

Le poulailler comme si vous y étiez... C'est ici !

Cliquez sur play, fermez les yeux et vous voilà transporté au beau milieu de la basse-cour !


INFOS PRATIQUES

Adresse :

La ferme parisienne

27 rue Myrha

75018 Paris

Tél : 01 46 06 06 02

 

NB : Ceci n'est pas le site de la Ferme parisienne : je suis journaliste et je ne vends pas de poules.

 

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